Un flic ivre
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Relation armée-Nation au Cameroun: ces brebis galeuses à ramener dans les casernes

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Aucun citoyen camerounais n’a le droit de froisser un homme en tenue. Surtout si celui-ci se respecte. De même, aucun homme en tenue qui se respecte ne devrait agresser ou humilier celui qu’il est appelé à protéger pour un oui ou pour un non. Sauf en cas de légitime défense. C’est ce que je pense en tout cas. Si le respect est mutuel, il se mérite. Cependant, tous les citoyens camerounais, peu importe leur rang social, doivent cultiver la crainte de l’homme en tenue, garant de la sécurité de tous et partout, peu importe son grade. Ils sont nos justiciers, nos héros.

Les flics, en temps normal, sont les amis des personnes qui se comportent bien en société, et ennemis de ceux qui agressent et sèment la terreur. Ils sont les gardiens du temple Cameroun. Ce qui veut dire qu’ils combattent les agressions internes et externes. Ce qui nécessite une hygiène de vie exemplaire. L’homme en tenue, même s’il est en civile, ne doit pas se comporter comme un citoyen ordinaire. Il doit se démarquer par son comportement. Il ne devrait pas se retrouver tous les matins à 6h, dans un débit de boisson en train de se saouler la gueule, avec des prostituées et des ivrognes qui n’ont plus aucune crainte pour la tenue militaire.

Un homme en tenue commence la lutte contre la corruption dans son propre service. Il ne cautionne pas l’injustice et ne se met pas du côté de l’oppresseur pour quelques billets de banque. Il ne prend pas son uniforme comme un gadget pour intimider la population ou pour influencer les nobles citoyens. Il ne demande pas l’argent du carburant pour voler au secours d’une victime.

C’est autant de choses qui font que certains se croient obligés de manquer de respect à nos forces de défense et de sécurité. Ils se disent, comme ils se tapent des casiers de bières, draguent et dorment chez les mêmes petites, ils peuvent aussi échanger de coups de poings et déchirer leurs vêtements.

Il faut discipliner ces brebis galeuses que je croise souvent dans les bars de Douala, entourés de petites. Certains se permettent de coller ces petites avec la tenue de travail, sur une chanson de Maahlox. Cela doit cesser, nous ne voulons plus entendre qu’un soldat, en tenue ou pas, a été tué par des civils parce qu’il a manqué de tempérance, de maitrise de soi ou de discipline. La grande muette ne se chamaille pas, elle fait régner l’ordre et la loi un point deux traits et on lui doit un total respect. Il y a les services qu’un homme en tenue digne ne devrait jamais payer dans ce pays, comme aller au petit coin dans une agence de voyage ou dans les toilettes publiques.

Didier Ndengue

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