La Fondation Friedrich Ebert Stiftung a organisé un débat le 12 octobre 2021 à Yaoundé en vue d’une résolution pacifique des conflits dans ces deux régions.
Régions anglophones du Cameroun : la société civile explore de nouvelles pistes de sortie de crise
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Régions anglophones du Cameroun : la société civile explore de nouvelles pistes de sortie de crise  

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La Fondation Friedrich Ebert Stiftung a organisé un débat le 12 octobre 2021 à Yaoundé en vue d’une résolution pacifique des conflits dans ces deux régions.

Le débat était axé sous le thème « Négociation pour un retour à la paix durable dans les régions du Nord-Ouest/Sud-Ouest ». Y ont pris part : des représentants des partis politiques, du clergé, des responsables des Ong, des syndicats, etc. Un panel de discussion composé de Stéphane Akoa, chercheur (Fondation Paul Ango Ela) ; de Francis Tazoacha (Nkafu Policy Institute, Denis and Lorena Foretia Foundation) ; de Me Agbor Balla (Center for Human Rights and Democracy in Africa), et de Esther Omam (Reach out Cameroon). Le contexte étant que les populations continuent de vivre l’horreur et les armes ne cessent de crépiter dans les régions anglophones du Cameroun en dépit des initiatives menées pour mettre fin aux conflits.

Si pour la Fondation Friedrich Ebert, le moment est venu d’engager une véritable négociation entre les deux parties et mettre définitivement un terme à ce conflit, Me Agbor Balla pense qu’il n y a pas de mauvaise personne dans un camp et exclusivement de bonnes personnes dans l’autre. « Il faudrait peut-être commencer avec ceux qui sont les champions dans ces régions-là sinon tout le monde ferait recours aux armes pour se faire entendre », pense cet Avocat qui souligne aussi qu’il y a des personnalités qui peuvent faire l’unanimité, à l’instar de David Abouem à Tchoyi.

Négociations

Il est question de définir les préalables, les acteurs, les initiatives menées à ce jour. « On ne peut pas aborder une négociation tant qu’on ne sait pas si les uns et les autres sont à mesure d’avoir une discussion », déclare Stéphane Akoa. Pour le chercheur, les initiatives qui ont été menées, que ce soit la position du Cardinal Tumi, une médiation suisse, ou encore le Grand Dialogue National, « sont des particules qui devaient permettre de rapprocher ceux qui voulaient éventuellement converser. Il faudrait savoir si nous sommes à mesure d’envisager pour les uns et les autres que cette rencontre ait lieu et qu’elle débouche sur une sorte de discussion ».

Par ailleurs, Francis Tazoa souligne que le cessez-le-feu est très important pour les négociations et qu’il faut trouver un terrain neutre pour ces négociations. «Mais comment faire pour museler les deux groupes en conflits (le gouvernement et les sécessionnistes?» S’interroge Dieudonné Essomba qui explique que les débats menés autour du problème doivent impliquer les deux camps. La société civile a besoin d’être renforcée et surtout que les puissances hétérogènes contraignent l’Etat du Cameroun, soutient-il.

Contribution des femmes

Si les participants ont sollicité un terrain neutre pour les négociations, Esther Omam a notamment relevé le rôle des femmes dans la promotion de la paix car elles «sont des pacificatrices en négociations. Par exemple en Colombie, au Nigeria, les femmes ont joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre », a-t-elle martelé.

Francine Atangana

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