L’accès à l’information était au centre des activités du 5eme Forum national sur la liberté de la presse tenu le 05 mai 2023 à Yaoundé. Une action coordonnée par l’ONG Un monde à venir, en collaboration avec Zenu Network, le Club Média Ouest, Dynamique citoyenne du Centre et le Syndicat national des journalistes du Cameroun section Littoral avec l’appui de l’Unesco.
L’objectif phare de de ce 5eme Forum était de susciter un engagement plus accru des journalistes en vue de la défense du droit à l’accès aux informations publiques et la liberté des médias. Des résultats attendus de cette assise, les journalistes et les syndicats s’engagent à mener des actions fortes pour la défense de la libre expression des médias au Cameroun ; le plaidoyer pour la mise en place d’une loi sur un code de la presse en s’inspirant des bonnes pratiques dans d’autres pays etc.
Selon Philippe Nanga, Coordonnateur du Forum, les médias ont la capacité de toucher largement le public, de transformer la société, de soutenir le citoyen pour que ce dernier soit en capacité de faire des choix objectifs, des choix éclairés et contribuer efficacement au développement du pays. Pour lui, « la liberté de la presse suppose que les journalistes ne sont pas exposés aux arrestations, aux menaces, aux tortures, aux tueries et autres ». Par ailleurs, il affirme qu’il est fondamental pour le Cameroun d’adopter une loi sur l’accès à l’information. Tant que cela n’est pas fait, on expose les journalistes à l’instrumentalisation et au chantage.
Éthique et déontologie des médias
Pour Jean Lambert Nang, représentant du Ministre de la Communication, la liberté de la presse est fondamentale dans la bonne marche de nos sociétés parce que le droit à l’information est un droit vital. On ne peut pas vivre dans un environnement dans lequel on a aucun retour d’information. Concernant l’accès à l’information, le représentant du Mincom, reconnaît que « c’est lorsqu’on a accès à la bonne information qu’on défend mieux ses droits et qu’on devient un citoyen participant au développement local et social du pays. Et si on est dans la pénombre, si on n’est pas informé de ce qui se passe de gauche à droite ou parce que ceux qui en ont la charge sont muselés, on ne peut pas être un citoyen actif ».
Par ailleurs, il affirme qu’il y a déjà une loi sur l’accès à l’information. Toutefois, il est question que chacun s’y engouffre et selon les lois. « Le problème c’est que dans notre quête, notre souci ardent d’informer, nous brisons les codes, nous marchons sur les lois et à partir de ce moment nous devenons nous même des hors la loi. Or, la liberté de dire, de s’exprimer doit se faire dans un cadre qui est réglementé. Chez les journalistes on appelle ça le code d’éthique ou le code de déontologie », souligne le représentant du Mincom.
Francine Atangana
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