Dans la ferme de Africaine Avicole Sarl
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Normes d’abattage : un volailleur de l’Africaine Avicole certifié Halal

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A l’initiative du Centre de formation AR-Rawdah, Moumimie Oumarou Farik a reçu une formation accélérée de trois semaines sur les techniques d’abattage des volailles.

Trois semaines (du 8 août au 4 septembre). C’est le temps qu’il aura fallu à Moumimie Oumarou Farik pour s’approprier les techniques d’abattage des volailles selon la norme islamique. Son apprentissage est couronné ce dimanche 6 septembre 2021 par un certificat qui atteste qu’il «a suivi avec succès une formation en abattage rituel respectant la norme Halal». Il reçoit son diplôme des mains de l’Imam Mohammed Ali Bayero, Recteur du Centre de formation AR-Rawdah, situé au quartier Ndog-Simbi à Douala. La cérémonie y relative se déroule en présence de Sa Majesté Younous Paraiso et Jacques Ndeby, respectivement Secrétaire général du Conseil des chefs traditionnels musulmans des régions du Littoral et du Sud-ouest et Administrateur directeur général d’AB Certification Afrique Subsaharienne S.A.

La charte Halal Cameroun sur la base duquel l’employé de la ferme Africaine avicole a été formé, a été mise en place il y a quatre ans par M. Ndeby. «Des imams auditeurs ont été formés à la norme ISO 9001 et sur comment mettre en place la démarche qualité. Une autre formation sur les techniques d’audit a eu lieu sur le terrain», explique ce dernier.

Photo de famille après la cérémonie de remise du Certificat de fin de formation. Photo: @LPA

L’idée derrière l’initiation d’un abatteur de volailles à la norme Halal, c’est de permettre aux structures et restaurants qui souhaitent satisfaire leurs clients musulmans, de s’approvisionner en poulets en toute quiétude, «où les principes de transport, de stockage de la ferme jusqu’au restaurant sont respectés. Les gens sont sensibles à cela», précise Jacques Ndeby.

Abattage

A en croire l’Imam, la formation en abattage nécessite trois étapes : «Premièrement sur le plan éthique, deuxièmement sur le plan de la maitrise des normes Halal et troisième au niveau de l’abattage proprement dit. Et surtout la sécurité». Ces trois étapes ont été condensées en trois semaines. Un examen comptant sur 50 points (le candidat a obtenu 40 points) a été fait pour évaluer les compétences de l’apprenant. Une bonne nouvelle pour les dignitaires de la communauté musulmane de Douala.

«Jusqu’à présent quand on parle des normes en matière d’abattage, nous sommes cantonnés à désigner un chef boucher à l’abattoir de la ville de Douala à Bonendalé », constate Younous Paraiso. Avec cette certification, se réjouit-il, «nous sommes en train d’entrer dans une autre dimension, qui nous permet de faire des choses pour répondre aux normes ».

Pendant les missions d’inspection sur le terrain: @LPA

Après avoir reçu son parchemin, Moumimie Oumarou Farik a justifié le choix de sa formation au micro de La Plume de l’Aigle: «J’ai vu comment on manipule le poulet dehors, ça ne m’a pas plu. J’ai fait cette formation pour encourager les musulmans à acheter le poulet dehors sans craindre

Avec une capacité de 40 000 poulets, Africaine Avicole a l’ambition d’agrandir son champ d’action pour satisfaire le marché local. La formation de son collaborateur à la norme Halal, explique Flavien Kouatcha, promoteur de l’entreprise, «c’est justement de pouvoir avoir les compétences pratiques et de maitriser la jurisprudence islamique parce qu’on s’adresse aussi à un public qui est très méticuleux sur la qualité de ses produits ». Un recyclage est prévu après six mois pour s’assurer de l’effectivité des techniques Halal sur le terrain.

Didier Ndengue

 

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