Robert Bourgi, avocat franco-libanais dont la mission était de porter l’argent que certains présidents africains étaient obligés de décaisser pour Jacques Chirac, vient de publier un livre pour, dit-il, soulager sa conscience.
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Les larmes de crocodile de Robert Bourgi

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Robert Bourgi, avocat franco-libanais dont la mission était de porter l’argent que certains présidents africains étaient obligés de décaisser pour Jacques Chirac, vient de publier un livre pour, dit-il, soulager sa conscience.

Nous y reviendrons plus longuement dans les jours à venir. En attendant, voici quelques questions qui se bousculent dans notre tête: 1) Si le sort de Laurent Gbagbo préoccupait tant Bourgi, pourquoi ce dernier ne demanda-t-il pas à témoigner en sa faveur à la CPI? N’aurait-il pas rendu service à son « ami » et à toutes les personnes attachées à la vérité s’il y était allé dire que l’élection présidentielle de 2010 avait été remportée par Laurent Gbagbo? Lorsque Bourgi fait une telle « révélation » aujourd’hui, c’est-à-dire 5 ans après l’acquittement de Laurent Gbagbo et 13 ans après que de nombreuses vies humaines ont été fauchées par l’armée française et par les soudards du couple Dramane Ouattara/Guillaume Soro, que gagnent les Ivoiriens? Qu’est-ce que cela leur apporte? La majorité des Ivoiriens ne savait-elle pas déjà que Ouattara avait perdu? Car, si Ouattara avait été élu, Sarkozy aurait-il affirmé en 2014 que son pays avait « sorti Gbagbo et installé Ouattara sans aucune polémique »?

J’ai posté sur ma page Facebook la vidéo où Bourgi prétend avoir souffert de la manière dont Laurent Gbagbo fut traité par la France. Sous la vidéo, un ami français a laissé le commentaire suivant: « Amis africains, Sarkozy a été une calamité pour vous mais, rassurez-vous, pour les Français aussi. Le pire, c’est qu’il continue à être rémunéré et a de nombreux avantages en nature pris tous les ans sur le budget et donc les impôts et la dette de tous les Français. »

S’il est scandaleux que ce barbare patenté et voyou chevronné ne soit pas derrière les barreaux dans la « patrie des droits de l’homme », il est encore plus surprenant que Sarkozy puisse se rendre en Côte d’Ivoire et en sortir sans jamais être inquiété par les Ivoiriens.

Le 14 décembre 2008, le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi avait lancé ses chaussures contre George W. Bush après l’avoir traité de chien. L’Africain, lui, préfère laisser « pour lui » à Dieu. Jusqu’à quand?

Jean-Claude Djéréké//Journal Intégration

 

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