Il a été sélectionné par l’association française « Viens regarder tes films en salle de cinéma (Vrtsc) », pour participer au 33ème jeux olympiques de Paris, en France. Le film qui met en vitrine la course des pirogues pratiquée lors du festival traditionnel Sawa, le Ngondo, est projeté ce dimanche 28 juillet 2024, au Cinéma le Saint André des Arts dès 20h.
La culture camerounaise et le Ngondo en particulier, vibrent ce soir au rythme des Jeux olympiques qui se tiennent à Paris, du 26 au 11 août 2024. En effet, l’institution coutumière Sawa accompagne la première projection européenne du film documentaire « Rio dos Camaroes » du réalisateur camerounais Patrick Epape. L’œuvre cinématographique est diffusée ce soir, au cinéma le Saint André des arts en France.
Le film avait été sélectionné par l’association française « Viens regarder ton film en salle de cinéma », pour participer à ce rendez-vous planétaire du sport et des cultures, qu’est les jeux olympiques. « Rio dos Camaroes » est une ballade dans l’ancestralité négro-africaine, qui plonge les cinéphiles dans l’univers du peuple Sawa, en parcourant les mystères de la course des pirogues.
Un extrait du synopsis de ce film présente de façon plus approfondie l’histoire qui y est racontée. « L’Afrique, berceau de l’humanité, continent de l’oralité et des mystères, a dans ses traditions, des jeux mythiques qui remontent depuis des temps immémoriaux. A l’ère de la mondialisation à outrance, où la conservation des traditions, gage de l’identité d’un peuple est une nécessité et un combat, un petit peuple de pêcheurs de la côte camerounaise tente de pérenniser contre vents et marrées les mystères autour de cette compétition ancestrale des courses de pirogues héritées d’une connaissance idéologique qui remonte depuis l’Egypte ancienne », résume le réalisateur.
Motivation
Passionné par le cinéma patrimonial, Patrick Epape se penche sur la réalisation de ce film car « il y a de la beauté dans nos faits culturels. On nous a longtemps fait croire que c’était assez satanique, que c’était diabolique et nous avons adopté ça. Mais chacun n’a véritablement jamais essayé de faire un effort de faire des investigations et voir concrètement ce qu’il en est. Je pense que dans nos traditions africaines, il y a du beau et chacun à son niveau, peut y retrouver des belles choses et les mettre en avant », croit le réalisateur camerounais qui cumule déjà plusieurs années dans ce domaine.
Des retouches sur la première version du documentaire
Le film qui fait sa première projection européenne ce dimanche, est un projet vieux de plusieurs années. Son écriture avait été amorcée en 2001 et ses images tournées entre 2003 et 2015. La première version de « Rio dos Camaroes », d’une durée de 2h, a été projetée en 2017 au Castel Hall de Douala, au Cameroun.
En 2023, Patrick Epape va se repencher sur le long métrage, pour rendre la problématique d’actualité et vendre la culture à l’international. « J’avais envie d’aller plus loin dans le récit, j’avais envie que le film s’exporte. Je me suis appuyé sur l’actualité qui questionne le retour de nos objets culturels. En m’intéressant à cela, j’ai trouvé un récit qui pouvait me permettre en suivant le patriarche Valère Epée, de questionner la mémoire, le patrimoine et de remonter à nos origines. Nous avons amélioré le récit et l’esthétique, utilisé de nouvelles techniques cinématographiques, rendu l’œuvre plus belle et d’un point de vue narratif, encore plus intéressante », explique l’enseignant des métiers du cinéma et de la télévision, dans une interview accordée à nos confrères de Cameroon Tribune.
Cette nouvelle version de « Rio dos Camaroes » dure 1h et 35 minutes. C’est la quatrième œuvre documentaire réalisée par Patrick Epape, après « Life » (2010) ; « Tet’Ekombo, le père de la patrie » (2019) et « Pungu-Aviation », en (2020).
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