Hygiène et insalubrité : tranche de vie au marché poubelle de PK 14
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Hygiène et insalubrité : tranche de vie au marché poubelle de PK14

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Des ordures ménagères inondent ce lieu de commerce situé dans le troisième arrondissement de Douala, au Cameroun.

Au loin ce mardi 07 juin 2022, on aperçoit des eaux sales et stagnantes de couleur noirâtre. De petits insectes y ont trouvé refuge. Elles jonchent les couloirs du marché. Les voies de canalisation bouchées par la boue et les résidus de condiments et de tomates pourris laissent à désirer. A côté, un bac à ordures plein. Certaines ordures sont versées à même le sol. Les passants sont obligés de se pincer le nez avant d’aller d’un bout à l’autre. C’est dans cette ambiance que les commerçants du marché PK 14 cohabitent au quotidien.

Balai en main ce mardi matin, certaines commerçantes arrivées un peu plus tôt sur les lieux, se livrent à leur première tâche. Elles balaient leur zone de ‘’confort’’ et déversent les ordures sur la chaussée ou dans les caniveaux.

En face de la boulangerie «Le Bien est Bien », des vêtements tachés de boue et d’huile de palme sont jetés dans une mare. A l’intérieur du marché, des épluchures  de manioc, de bananes et quelques peaux d’oignons pourris frayent le sol.

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Au niveau du centre d’état civil, un bac à ordures qui a perdu de sa splendeur à cause des eaux et résidus ménagers qui y sont versés chaque jour et qui lui coulent dessus.

«On ne sait pas quoi faire. Ça dégage, c’est sale», lance Florence M, une vendeuse ambulante. «Ça pue ici. Parfois même manger c’est impossible à cause des odeurs», s’indignent des commerçants pourtant à l’origine de la dégradation de leur environnement de travail.

L’impact sanitaire                                                                                       

Les vendeurs du marché de PK14 s’exposent à de nombreuses maladies et infections. Selon un médecin d’un centre de santé situé à un jet de pierre, «ces commerçants sont vulnérables aux maladies telles que le choléra, en ce sens que les aliments et repas qu’ils avalent en route sont impropres à la consommation».

Il tire la sonnette d’alarme : «Ils courent également le risque de contracter une infection pulmonaire, du fait d’aspirer des odeurs immondes tous les jours. C’est très dangereux».

Afin de réduire le taux d’insalubrité, ce médecin prescrit l’assainissement par l’organisation des campagnes de sensibilisation et de nettoyage régulier du marché, sous la houlette du maire de Douala 3ème.

Fadira Etonde, stagiaire

 

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