Les crises sécuritaires, la situation économique de la sous-région Afrique centrale et la monnaie coloniale, constituent le menu du sommet extraordinaire de ce vendredi 22 novembre 2019 dans la capitale camerounaise.
Les chefs d’État des six pays de la sous-région Afrique centrale ont rendez-vous avec l’histoire ce jour. Le sommet extraordinaire initié par le président en exercice de la Cemac, le Camerounais Paul Biya, et qui s’ouvre ce vendredi matin au palais de l’Unité, à Yaoundé, va leur permettre de dessiner clairement l’avenir de leur bloc régional. Une zone en proie aux menaces sécuritaires et économiques. Le président Paul Biya et ses homologues vont passer au scanner, les dossiers brulants. Parmi lesquels le problème du financement de la communauté.
La Taxe communautaire d’Intégration (TCI) qui permet de financer les projets intégrateurs attendus par les populations est au cœur des échanges de Yaoundé. Avec des ressources conséquentes, de nombreux experts croient que « la Cemac sera en mesure de doter le Fonds de développement communautaire (Fodec) de capacités à structurer seul ou avec des partenaires, des financements à même d’accompagner les Etats dans la mise en place des projets de développement ».
Crises
La situation sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, le conflit en République centrafricaine, le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad, la libre circulation des personnes et des biens dans la région et l’avenir du Franc CFA figurent en bonne place dans l’agenda de ce vendredi à Yaoundé.
Sur le cas précis du franc CFA, il faut souligner que c’est une monnaie coloniale qui étouffe de plus en plus les pays qui l’utilisent. Elle divise même les experts et les chefs d’État de la zone Franc. De nombreux experts en finances la présentent comme un frein au développement. Dans la zone Cemac, les présidents Idriss Deby Itno et Obiang Nguema Mbasogo, ont clairement donné leur position sur cette monnaie. Pour eux, il est grand temps pour leurs pays de contrôler leur politique monétaire. Yaoundé leur offre une plateforme en or pour décider du sort du franc CFA.
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