Dans ce premier long-métrage de sa carrière, le jeune réalisateur Frank Thierry Lea Malle plonge les cinéphiles dans le quotidien de Joséphine Mbuntcha, une jeune femme sous-officier de gendarmerie engagée dans une enquête de double tentative de meurtre.
L'affiche d'Innocente. Un film de Frank Thierry Lea Malle en projection au Cameroun.
CamerounCulture

Fiction : Innocent(e) dans les couloirs de la justice camerounaise

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Dans ce premier long-métrage de sa carrière, le jeune réalisateur Frank Thierry Lea Malle plonge les cinéphiles dans le quotidien de Joséphine Mbuntcha, une jeune femme sous-officier de gendarmerie engagée dans une enquête de double tentative de meurtre.

Une histoire fascinante de 1h40 min, qui se déroule à Abong-Mbang. Dans cette petite ville située dans la région de l’Est Cameroun, le foyer de Joséphine Mbuntcha bat de l’aile. Dans ce tourbillon, le sous-officier de gendarmerie doit mener à bon port une enquête portant sur une double tentative de meurtre entre une jeune fille de 17 ans et un politicien.

L’extrait du film projeté au cours de la conférence de presse le 20 décembre dernier à Douala, ne laisse pas deviner le coupable du crime. Les deux victimes (coupables) sont mises aux arrêts. La jeune fille accuse l’homme politique de tentative de meurtre pendant des rapports sexuels et vice-versa. Le sang est visible sur leurs vêtements. L’arme du crime, un couteau et un tissu rouge sont des pièces à conviction que Joséphine doit exploiter pour mettre main sur le véritable criminel.

Notre quotidien

Entre coupures de l’énergie électrique, drogue, et corruption, Frank Thierry Lea Malle met en vitrine les forces et les faiblesses de la société camerounaise d’aujourd’hui. Plus précisément celui de la justice. Un couloir très peu exploré par les réalisateurs des court-métrages au pays. « C’est l’inspiration du moment. Chaque inspiration arrive à son temps. Ce n’est pas nous qui choisissons l’histoire, c’est l’histoire qui nous choisit. Et enfin elle nous convainc, et on essaie d’apporter notre part artistique. On essaie d’y mettre notre contexte, notre pays, de raconter une histoire qui pourra toucher tout le monde entier, mais qui sera identique au Cameroun », explique Frank Thierry Lea Malle.

Le jeune réalisateur porte le scenario d’« Innocent(e) » depuis 2017. Sa matérialisation a été possible cette année grâce au soutien de Canal+ et de plusieurs autres structures. Frank Thierry apprend que son budget de production s’élève à 184 millions de franc CFA.

Un film qui parle aux Camerounais

Ses partenaires ont été séduits par le sérieux et sa détermination à contribuer à la construction d’un univers cinématographique plus professionnel au Cameroun. « Il est important pour un groupe comme Canal+ qui est implanté au Cameroun, de fournir du contenu camerounais aux Camerounais. On a une variété de programmes de divertissements, mais il était important que ceux qui regardent le bouquet Canal+, se reconnaissent dans le contenu qui leur est proposé. C’est pour cela qu’on travaille de plus en plus avec des réalisateurs camerounais parce qu’ils traitent des sujets qui nous concernent », argumente Annick Fotue de Canal+ Cameroun.

Plusieurs sujets passionnent le groupe français de câblodistribution. Notamment la corruption, l’éducation, et les sujets dans lesquels les camerounais se reconnaissent.

Innocent (e) sera projeté en avant-première ce lundi 23 décembre au Palais des Congrès de Yaoundé et les 26 et 27 décembre 2019 à Canal Olympia de Douala. Il sera enfin disponible en salle et sur Canal+ en 2020.

Didier Ndengue

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