Pendant la campagne explicative sur le massif forestier d'Ebo
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Exploitation forestière : Samuel Moth sauve Ebo de justesse  

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Face au discours creux de la communauté internationale sur l’environnement, le député camerounais prend ses responsabilités et redonne espoir à la communauté banen du Nkam et du Mbam Inoubou.

«Retour sur la terre de leurs aïeux après avoir été chassée par le maquis dans les années 1960, exploitation participative de leurs forêts, paiement régulier des taxes pour participer au développement local, création des routes et des infrastructures économiques, etc. ». C’est le rêve de la communauté banen qui s’oppose, comme en 2006, à la création d’un parc national dans le massif forestier d’Ebo (littoral). Samuel Moth en a fait son cheval de bataille.

Le député du Nkam a entamé, il y a quelques semaines, une campagne explicative sur ce massif forestier situé dans le Nkam et la Sanaga Maritime, qui fait l’objet de toutes les convoitises.

Après une séance de travail avec les autorités traditionnelles Banens de la ville de Douala, le représentant du peuple s’est rendu à Yingui, par le Nkam le 7 août 2020 pour le même combat. Il explique aux populations riveraines les raisons de sa lutte pour la gestion participative du massif forestier d’Ebo. Pour lui, « les unités forestières d’aménagement (UFA) sont le socle de la gestion durable et participative des forêts au Cameroun ». Cependant, renchérit Samuel Moth au cours de sa campagne explicative, « l’exploitation forestière n’est pas l’accaparement des terres ».

Refus catégorique  

Un parc national devait être créé dans le massif forestier d’Ebo. Initié en 2006 et bouclé en 2012, le projet n’a pas eu l’adhésion de toute la communauté banen.  Une bonne frange de la population s’y est opposée. Ce qui a permis au gouvernement de le classer en Unités forestières d’aménagement, UFA.

Grâce à la campagne explicative en cours, on comprend mieux les raisons du refus de création d’un parc national à cet endroit. « Le processus fut ainsi plombé faute de consensus. Le classement de cette forêt avait été rendu impossible en raison de l’existence de nombreux villages à l’intérieur du massif. Or, le parc doit être totalement fermé », apprend-on dans un document du ministère de la forêt. Dans la même mouvance, notons que le Cameroun dispose actuellement de 20 parcs nationaux. 12 autres sont en cours de création.

Les échanges entre le député et les populations du Nkam permettent également de noter que les 20 parcs nationaux n’ont pratiquement rien rapporté en valeur économique à notre pays. Le discours de la communauté internationale sur l’environnement ne s’accompagnant pas d’actions concrètes, plusieurs initiatives ont été lancées, mais très peu ont prospéré.

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RFA

Dans les années 2000, apprend-on, le gouvernement avait gelé neuf Unités forestières d’aménagement (UFA) dans le massif Ngoyla-Mintom dans l’attente de compensations environnementales. La décision de mettre sept desdites concessions en exploitation avait été prise en désespoir de la non-réalisation des promesses de compensation. Celles-ci, indique l’équipe de campagne de Samuel Moth dans un prospectus, « ont permis à l’Etat d’engranger 5 361 924 983 de FCFA en termes d’apport fiscal net et à la commune de Ngoyla d’avoir un total d’apport de 2 364 722 577 FCFA RFA au cours de ces sept dernières années».

Les échanges en cours avec les populations concernées permettent de recueillir les doléances pour une meilleure exploitation du massif forestier d’Ebo. De ces rencontres, sortiront les propositions qui seront inscrites dans le cahier de charges à soumettre au gouvernement par rapport à leurs besoins.

Didier Ndengue

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