Le congrès électoral du Syndicat national des journalistes du Cameroun se tiendra le samedi 25 juin 2022 à Douala. A quelques jours de ce grand rendez-vous associatif, aucune candidature n’a officiellement encore été déclarée. Dans les coulisses, quelques noms circulent.
Denis Nkwebo, président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) 
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Denis Nkwebo : «au Cameroun, les professionnels des médias sont victimes d’un harcèlement de ces rédacteurs encagoulés confortablement installés sur les réseaux sociaux»

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Ce mardi 3 mai 2022 marquait la Journée mondiale de la liberté de la presse. Evènement célébré avec faste au Cameroun par plusieurs organisations de journalistes et patrons de médias. A Douala, capitale économique, la section régionale pour le Littoral du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a saisi l’occasion pour organiser un séminaire de formation sur le thème « La spécialisation : une nécessité pour les hommes et femmes de médias». Quelques heures avant cette session qui entre dans le cadre de la troisième édition de la Semaine d’écoute, de mobilisation et de sensibilisation (Semes) initiée par le bureau régional, le président national du SNJC Denis Nkwebo a livré le message ci-dessous.

Message du président du Syndicat national des journalistes du Cameroun

Chères consœurs, chers confrères

Femmes et hommes des médias du Cameroun

Amis de la presse,

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun, par ma voix, vous remercie pour la qualité de la mobilisation ce 3 mai 2022, Journée mondiale de la liberté de la presse. Toutes les sections syndicales du SNJC, aux quatre coins du territoire national, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, rivalisent d’adresse, exposent à la face du pays et du monde entier, les symboles vivants, parlants et authentiques du dynamisme et l’action syndicale. Vous avez parfaitement raison. Car, la solidarité de tous est la garantie de la sécurité de chacun. Et c’est dans cette dynamique que nous sommes engagés depuis plus de sept ans aussi bien au Bureau exécutif national qu’au sein des exécutifs régionaux mis en place de haute lutte.

Cette année 2022, l’Unesco a placé la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème «  Le Journalisme sous l’emprise du numérique ». Ce thème à lui tout seul suffit à démonter l’urgence d’un retour aux fondamentaux du journalisme, à travers le respect strict et non négociable de l’ensemble des chartes professionnelles, notamment la Charte universelle des journalistes, je veux dire la Charte de Munich.

A travers le monde, nous assistons à une invasion du journalisme par des acteurs tout-venants, juges et procureurs auto-proclamés, journalistes à gage au service des causes inavouées. Au Cameroun, les professionnels des médias sont victimes d’un harcèlement de ces rédacteurs encagoulés confortablement installés sur les réseaux sociaux. L’arrivée des Nouvelles technologies de l’information et la communication a provoqué un dérèglement de l’environnement économique des médias. Le Cameroun ne dispose pas d’un code de la presse. Aucun organe d’autorégulation en raison de l’entêtement du gouvernement à maintenir les médias sous un régime de tolérance administrative, de domination et de soumission tacite.  Cette mauvaise option stratégique choisie par l’Etat du Cameroun livre les journalistes à la vindicte des patrons sans foi ni loi, et entraine une porosité de la corporation.

Face aux médias économiquement fragiles et un patronat essentiellement mercantiliste, on assiste donc à une prise en otage de l’information par des acteurs incontrôlés et incontrôlables sur les réseaux sociaux. Au Cameroun, le journalisme est effectivement et malheureusement sous l’emprise du numérique.

A en croire Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, « Les avancées technologiques doivent s’appuyer sur le respect de la liberté, de la confidentialité et de la sécurité des journalistes. Les réseaux sociaux, en particulier, doivent multiplier les efforts pour contrer la désinformation et les discours de haine généralisés, tout en protégeant la liberté d’expression ».

Au nom du Bureau exécutif national du SNJC, je vous exhorte à dire :

Oui au journalisme de qualité

Oui au respect strict des règles d’éthique et de déontologie

Oui à une bonne utilisation des outils numériques

Oui à un comportement exemplaire des journalistes sur les réseaux sociaux

Non aux discours de haine.

Non au harcèlement sur les réseaux sociaux

Non à l’apologie du crime.

Chères consœurs, chers confrères,

Nous avons vocation, en tant que journalistes et syndicalistes, à maintenir un haut niveau de probité et de professionnalisme pour servir la vérité à nos concitoyens. Le SNJC va continuer comme par le passé, d’œuvrer pour une presse libre et indépendante, à travers la formation et l’encadrement de ses membres. C’est notre devoir, en tant qu’organisation la plus représentative des journalistes au Cameroun et dans toute la sous-région de l’Afrique centrale.

Denis Nkwebo

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