A l’initiative de la section de Douala de l’Association Camerounaise des journalistes anglophones, plus d’une trentaine d’hommes et femmes de médias ont été outillés sur les questions juridiques le 18 septembre 2021.
Les travaux prennent l’allure d’une conférence de rédaction, juste après la cérémonie protocolaire. Sauf qu’ici, c’est Nico Halle, un avocat chevronné, qui tient le rôle de rédacteur-en-chef, le temps de la formation. D’un ton rigoureux, mais profond, le doyen d’âge édifie les journalistes invités par la section de Douala de l’Association Camerounaise des journalistes anglophones (Camasej-D) sur le bienfondé d’une bonne pratique journalistique dans son domaine d’activité.
En matière de chronique judiciaire, l’homme de Droit déconseille aux reporters de donner leurs opinions dans leurs comptes rendus. Ces derniers, insiste Armelle Sitchoma Tamba, représentante du délégué régional du ministère de la Communication du Littoral, doivent savoir que « la chronique judiciaire est une spécialisation à l’intérieur de la profession de journaliste ». Ceux qui s’y lancent doivent absolument comprendre le langage judiciaire.
«La chronique judiciaire consiste à assister à une audience et en rendre compte dans nos médias. Le journaliste se doit donc de respecter les procédures, rendre compte de ce qui a été dit fidèlement en prenant le soin de donner la position des deux parties et la décision du juge sans commenter, au risque d’être à son tour poursuivi pour outrage à magistrat, atteinte à l’honorabilité de la cour et bien d’autres», rappelle madame Tamba.
Dans son propos introductif, Maureen Ndih, présidente de la section Douala de Camsej-D, a demandé à ses confrères de «garder à l’esprit que la justice, la responsabilité, le respect de l’état de droit sont les points de repère de tout rapport sur des questions juridiques». Maureen Ndih de leur poser la question : «Alors, dans quelle mesure avons-nous été responsables jusqu’à présent conformément à ces principes?»
D.N.
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