Cameroun : zones d’ombre dans le couloir de la mort
A la UneBrèvesCamerounSociété

Cameroun : zones d’ombre dans le couloir de la mort

0

Incertitude sur le nombre exact de condamnés et leurs infractions. Les associations engagées pour l’abolition de la peine de mort au Cameroun peinent à voir plus clair.

Le ministère de la Justice fait dans la rétention de l’information. Ce qui rend le combat des associations qui militent pour l’abolition de la peine de mort au Cameroun plus contraignant. Elles espèrent voir plus clair à travers leurs nombreuses initiatives visant à rallier à leur cause la population.

C’est dans cette veine que l’association Christ éduque, soigne loge orphelins et démunis (Ceslord) en partenariat avec Droits et paix (membre de la coalition internationale pour l’abolition de la peine de mort), lancent le projet «Accompagner les efforts de la société civile dans le processus d’abolition de la peine de mort au Cameroun.» Le programme sera matérialisé dans la ville de Garoua (Nord Cameroun) à travers des séminaires de formation et sessions de sensibilisation des acteurs de la chaîne judiciaire. Les porteurs du projet ont profité de la célébration de la 20ème édition de la Journée mondiale contre la peine de mort, ce lundi 10 octobre 2022, pour lancer le concert au cours d’une conférence de presse.

«Une centaine de condamnés à mort»

Secrétaire exécutive de Ceslord, Isabelle Boufin affirme d’entrée de jeu que la peine de mort est réelle au Cameroun. «Les Osc (Organisations de la société civile) jusqu’ici sont restées calmes, peut-être parce qu’elles ne sont pas informées. Il est question de les sensibiliser pour qu’elles sachent ce qui se passe», explique la promotrice de l’association. Maître Nestor Toko, président de l’association Droits et paix brosse l’environnement de la peine de mort au Cameroun depuis l’avènement du code pénal. A le croire, les chiffres non officiels révèlent que le pays compte une centaine de condamnés à mort.

«Depuis 1997, le Cameroun prononce la peine de mort, mais elle n’est pas appliquée. Le droit à la vie est devenu un droit constitutionnel. C’est une injustice qui doit être réparée, que la peine de mort soit simplement abolie», plaide Me Nestor Toko. Selon l’avocat au barreau du Cameroun, le gouvernement entretient le flou sur le nombre et les infractions des condamnés à mort sur l’ensemble du triangle national. Toutefois, se réjouit-il, «la dernière grâce présidentielle a considérablement réduit le nombre de condamnés à morts dans notre pays».

Didier Ndengue 

Rentrée 2022/2023 : le Groupe SABC octroie 1500 kits de fournitures et bourses scolaires aux meilleurs élèves du Cameroun

Previous article

Litige foncier/affaire Njembelle : le Port Autonome de Douala cité dans un sale coup

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *