Ce chiffre est contenu dans la déclaration de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques ce jeudi 9 septembre 2021.
La protection des enfants Camerounais contre les attaques terroristes est une priorité. La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) en fait son cheval de bataille ce jeudi 9 septembre 2021 à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques.
La veille, Raphaël Galega Gana, vice-président de l’organisme indépendant a rendu public une déclaration dans laquelle il rappelle les nombreux textes nationaux et internationaux qui préservent «les écoles en tant que lieux de protection et de sécurité pour les élèves et leurs enseignants et la nécessité de maintenir l’éducation en tête des politiques publiques.»
Sur le plan continental, la CDHC évoque les articles 11 et 22 de la Charte africaine des Droits et du bien-être de l’enfant entrée en vigueur le 29 novembre 1999. Le premier stipule que «tout enfant a droit à l’éducation» et le second : «les Etats parties de la présente Charte s’engagent à respecter et à faire respecter les règles du Droit international humanitaire applicables en cas de conflits armés qui affectent particulièrement les enfants».
Malgré l’existence de ces dispositions, la Commission «observe que des bandes armées continuent de manière éparse, à instaurer un sentiment de peur auprès des populations en commettant des actes indignes ».
Ecoles en danger
Dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, où les établissements scolaires sont pris pour cible par des groupes terroristes, l’institution indépendante a dénombré 4437 écoles fermées en juin 2019. Sur la même période, 150 000 enfants ont été déplacés en raison des conflits armés. Dans ces trois régions en crise, la CDHC fait savoir qu’environ «un million d’enfants Camerounais ont besoin d’être protégés contre les violences cruelles des terroristes».
Dans sa déclaration de circonstance, elle demande aux groupes armés qui y sèment la terreur, de « renoncer définitivement aux attaques contre les élèves et étudiants, les enseignants, établissements scolaires,… ».
Tout en saluant les efforts fournis par le gouvernement, la Commission réitère ses appels aux autorités pour que les auteurs de telles atrocités soient encore plus activement recherchés, interpellés et traduits en justice.
Mercredi 8 septembre 2021, les coupables du meurtre barbare de sept écoliers de la Mother Francisca International Bilingual School de Kumba, le 24 octobre 2020, ont été condamnés à mort par le tribunal militaire de Buea. Ils ont dix jours pour faire appel.
Simon Keng
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