Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 24 juin 2022, l’organisation invite les pouvoirs publics et autres parties prenantes à se mobiliser contre ce fléau.
Ce 26 juin 2022, le Cameroun se joint à la communauté internationale pour commémorer la Journée internationale pour combattre l’abus et le trafic illicite des drogues. Ce sera sous le thème «Relever les défis liés à la drogue dans les crises sanitaires et humanitaires».
Cette célébration vise à attirer l’attention sur l’importance de militer contre la désinformation si pour parvenir à une société affranchie de l’abus et des drogues. Au Cameroun, la CDHC rapporte que «21% de la population Camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue ; 10% en sont des consommateurs réguliers dont 60% des jeunes âgés de 20 à 25 ans. Les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau avec une prévalence de 15% plus élevée en milieu scolaire ».
Ces statistiques révélées par le Comité national de lutte contre la drogue sont contenues dans une déclaration publiée ce 24 juin 2022 par la CDHC. Des chiffres qui inquiètent l’instance. Son président, James Mouangue Kobila a formulé quelques recommandations à l’endroit des acteurs étatiques et autres particuliers engagés dans la lutte contre l’abus et le trafic des drogues. L’homme de Droits propose aux pouvoirs publics «à promouvoir encore plus activement l’éducation à la santé et à contribuer à la réinsertion sociale des jeunes».
Par ailleurs la CDHC exhorte les autres acteurs à renforcer les communautés dans la lutte et la prévention contre les pratiques néfastes de la drogue. Elle recommande aux autorités traditionnelles et religieuses «à encadrer encore plus étroitement les jeunes et à promouvoir des normes religieuses et culturelles qui découragent la consommation des drogues ».
Aux parents, la Commission, s’appuyant sur l’article 20 alinéa 1 de la charte africaine des Droits et du bien-être de l’enfant rappelle à ces derniers qu’ils doivent «encadrer les enfants en leur prodiguant des conseils tout en assurant leur suivi, dans le but de les protéger contre l’abus des drogues ».
Toutefois, la CDHC condamne les actes de violences domestiques et en milieu éducatif. Lesquels actes sont le plus souvent causés par la consommation des stupéfiants.
Ruffine Moguem
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