L’aide promise par le président de la République a-t-elle été effectivement débloquée ? Et si elle l’à été, à qui l’a-t-on remise ? Le président de la fondation Woungly Massaga dit n’avoir reçu aucun radis du chef de l’Etat pour les obsèques du «commandant Kissamba» en 2020.
La famille de Jacques René Ngouo Woungly Massaga, surnommé «Commandant Kissamba», figure historique de la lutte anticoloniale, décédé le 17 octobre 2020 à Yaoundé, est sans nouvelle de l’aide qui avait été promise par le chef de l’Etat Paul Biya pour l’organisation de ses obsèques. Le panafricaniste a été inhumé le 19 décembre 2020, «sans un discours officiel», regrette la famille.
Dans une correspondance adressée au gouverneur de la région du Sud le 11 décembre 2020, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh invitait un représentant de la famille Woungly Massaga, «à prendre l’attache du Secrétariat général de la présidence de la République, dans le cadre des obsèques du surnommé».
Ce 1er novembre 2021, près d’un an après la correspondance du ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence, l’on apprend que rien n’a été fait.
Commémorations le 19 décembre 2021
Le 27 octobre dernier, Thierry Marcel Massaga, président fondateur de la Fondation Ngouo Woungly Massaga et neveu du disparu a saisi le collaborateur du chef de l’Etat pour solliciter son intervention « pour l’obtention de l’aide personnelle du chef de l’Etat allouée à la famille Woungly Massaga ».
Dans cette correspondance dont La Plume de l’Aigle a eu copie, Thierry Marcel Massaga dit n’avoir pas pu franchir le paillasson du Secrétariat général de la présidence de la République « à cause des contingences métaphysiques ». « Le dossier est en cours », «veuillez repasser », lui répond-on à la réception depuis bientôt un an.
Le membre de la famille Woungly Massaga explique que l’aide du chef de l’Etat, dont le montant exact n’est pas connu (des sources non officielles parlent de 10 millions de franc CFA), devrait permettre « de solder les dettes contractées auprès de tierces pour l’organisation des obsèques, d’arranger le caveau et enfin organiser une journée commémorative le 19 décembre 2021 à Lolodorf, jour où le Commandant Kissamba a été inhumé».
Didier Ndengue
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