La transition gabonaise vire-t-elle insidieusement vers une mini dictature qui aurait pour but de mettre hors d’état de nuire certains acteurs politiques gênant au régime militaire ? C’est du moins ce que révèle ce qu’on appelle désormais à Libreville au Gabon, ‘’L’affaire Opiangha’’ ce prospère homme d’affaires et acteur politique, fondateur de l’Union pour le Développement et l’Intégration Sociale, actuellement sans nouvelles, après avoir quitté le pays, suite à un plan d’arrestation ourdie contre lui. Un dossier politico judiciaire qui défraie la chronique, cachant mal le vice, le mensonge et la manipulation qui l’entoure.
Hervé Patrick Opiangha
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Démêlés politico-judiciaires d’un politicien et prospère homme d’affaires gabonais : vice, mensonge et manipulation à la manœuvre

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La transition gabonaise vire-t-elle insidieusement vers une mini dictature qui aurait pour but de mettre hors d’état de nuire certains acteurs politiques gênant au régime militaire ? C’est du moins ce que révèle ce qu’on appelle désormais à Libreville au Gabon, ‘’L’affaire Opiangha’’ ce prospère homme d’affaires et acteur politique, fondateur de l’Union pour le Développement et l’Intégration Sociale, actuellement sans nouvelles, après avoir quitté le pays, suite à un plan d’arrestation ourdie contre lui. Un dossier politico judiciaire qui défraie la chronique, cachant mal le vice, le mensonge et la manipulation qui l’entoure. 

Pourtant très proche des militaires putschistes au lendemain du renversement d’Ali Bongo Ondimba, Hervé Patrick Opiangha semble être aujourd’hui en disgrâce par le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Après s’être débarqué du premier gouvernement de la Transition où il occupait le portefeuille du ministère des Mines, le divorce entre les deux hommes sera consommé à la veille du référendum organisé en novembre dernier, où cet ancien proche d’Ali Bongo Ondimba va rappeler devant micros et caméras le non-respect des engagements pris par le général Président. « Mon général, ce n’est pas ce que nous nous sommes dit », avait lancé Hervé Patrick Opiangha avant de dire NON à un projet de constitution qu’il a qualifié d’inique et « taillé sur mesure pour le président de la Transition ». Une position politique ferme qui ne plaira pas aux thuriféraires qui entourent Oligui Nguema. Pour éteindre l’homme, une fausse affaire, montée de toutes pièces est activée pour trouver un mobile d’arrestation du patron de l’Union pour le Développement et l’Intégration Sociale (UDIS). Un prétendu crime d’inceste, attouchements et violences sexuelles exercés sur sa propre fille. Des faits suffisamment graves s’ils étaient constitués.

Malgré  le démenti formel de la présumée victime, qui selon nos sources a porté plainte contre les auteurs de ces diffamations, le Parquet de Libreville a maintenu les poursuites. Vice de procédure décrié, une interdiction de sortir du territoire viciée,  le vice a été poussé jusqu’à emporter le coffre-fort, les bijoux et autres objets précieux trouvés dans les différents domiciles d’Opiangha, éventrer le coffre-fort en absence d’un représentant de l’accusé, connu comme un leader de l’entrepreneuriat avec la création de plusieurs entreprises qui ont généré plus de 5000 emplois directs.

Pire, les proches parents du concerné ont été traqués et certains envoyés en prison sans que cela n’émeuve les associations de défenseurs des droits de l’Homme et des libertés.

Un vice qui a touché le fond avec la violation du siège du parti qui a été mis à sac par des agents cagoulés. L’indexation de l’Ambassade des États-Unis à Libreville comme ayant accueilli le fugitif a failli provoquer un incident diplomatique.

La suite des événements a fini par convaincre les plus sceptiques que dans cette affaire, le politique voulait se servir de la justice pour écarter un témoin gênant. Entre les déclarations du procureur de la République, qui ne tiennent sur aucune preuve, et l’apparition sur les réseaux sociaux des nouveaux témoignages qui tentent de faire croire aux mensonges proférés, la manipulation est visible à l’œil nu, et certains observateurs pensent que le pouvoir judiciaire tente de noyer le poisson dans l’eau. Manipulation quand le procureur de la République affirme que des documents compromettants ont été trouvés dans les domiciles d’Hervé Patrick Opiangha l’impliquant dans un plan de déstabilisation des institutions.

Des voix s’élèvent du côté de Libreville pour dénoncer un harcèlement politico-judiciaire qui ternit davantage l’image de la justice, son incapacité à s’affranchir de l’influence du politique. Une situation qui fait craindre l’installation d’une dictature policée où la justice règle les comptes à ceux qui ne regardent pas dans la même direction que le pouvoir en place, ou qui n’ont pas la même pensée. « A cette allure, le réveil risque d’être brutal », affirme un membre de la société civile gabonaise.

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