L’année scolaire 2024-2025 apporte des changements dans le système éducatif camerounais. Plus de délibération aux examens officiels et l’anglais désormais dans les matières du premier groupe. Ces décisions du ministre des Enseignements secondaires stipulent que seules les notes égales ou supérieures à 10 sur 20 seront désormais acceptées pour la validation des candidats.
Dans un contexte éducatif en plein questionnement au Cameroun, Pauline Nalova Lyonga Egbe, ministre des Enseignements secondaires, annonce des changements concernant les examens officiels. C’était le 16 septembre dernier lors du lancement de la phase deux de l’année scolaire 2024/2025 dans la région de l’Ouest. Désormais, seules les notes égales ou supérieures à 10/20 seront acceptées pour la validation des différents examens. Cette nouvelle réforme s’applique à tous les candidats. Elle est diversement appréciée par les acteurs du système éducatif camerounais.
Approchée par notre rédaction, Lovia Ngwete, professeur de lycée à Douala réagit à cette avancée: « Très belle décision prise par madame le ministre, car les délibérations aux examens officiels ici au pays ont baissé le niveau des compétences des élèves. Dorénavant, nous aurons des ‘’vrais diplômés’’. Il est vraiment inadmissible de voir des bacheliers qui n’arrivent pas à bien s’exprimer à l’oral comme à l’écrit ou à rédiger une lettre de motivation alors qu’ils sont titulaires d’un diplôme en lettres modernes. Pour une fois, le système éducatif a été redoré et le travail des enseignants considéré ». D’autres estiment que cette note de passage au Baccalauréat doit être un peu plus considérée. Parent d’élève, Adalbert Tefouet pense pour sa part que « le ministre a bien pensé, car nos enfants deviennent de plus en plus faibles. Si cela dépendait de moi, il faudrait une note de 12/20 pour être bachelier ».
L’anglais : une matière du premier groupe
En parallèle, un autre changement notable concerne l’enseignement de l’anglais, qui sera désormais considéré comme une matière du premier groupe. Cette évolution vise à encourager une maîtrise plus approfondie de la langue de Shakespeare, jugée essentielle dans un monde de plus en plus globalisé. Les candidats devront non seulement se concentrer sur leurs matières habituelles, mais aussi accorder une attention particulière à l’anglais pour assurer leur réussite. « C’est vrai que le monde est bilingue et même plus axé sur l’anglais ; mais il faut aussi que ce soit la même chose pour le français dans la section anglophone, et que nos enseignants d’anglais soient plus sérieux dès la base de maternelle en section francophone », suggère Elsa Effa, élève en classe de première.
Validation de toutes les matières
Quelques enseignants sous le couvert de l’anonymat conseillent aux futurs candidats aux examens de prendre en compte ces nouvelles directives et d’adapter leur préparation en conséquence. A en croire ces derniers, la validation de toutes les matières est désormais un critère incontournable pour être admis. « Cela signifie qu’une approche équilibrée et sérieuse dans l’étude de chaque discipline est primordiale. Les élèves doivent s’engager pleinement dans leur apprentissage, chercher à comprendre les concepts plutôt que de se limiter à la mémorisation, et développer des compétences pratiques qui leur permettront d’exceller », insistent-ils.
Face à ces exigences, il est essentiel que les candidats mettent en place des stratégies d’étude. « Cela peut inclure la création de plannings de révision, la participation à des groupes d’étude ou encore l’utilisation de ressources pédagogiques variées », soutiennent nos interlocuteurs, qui pensent qu’en intégrant ces changements et en s’investissant pleinement dans leur formation, les élèves auront toutes les cartes en main pour réussir leurs examens et ainsi se préparer au mieux à leur avenir académique et professionnel.
Olivera Djenson Ngwete
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