By Gabriel Manimben est la preuve vivante que le Cameroun dispose d’une ressource hautement qualifiée pour la gestion de ses plateformes portuaires. La chaine logistique maritime (la plus importante au monde entier) n’a en effet aucun secret pour ce licencié titulaire d’une licence obtenu à l’Université de Yaoundé à une époque où elle était d’ailleurs la seule du pays.
Le départ (involontaire) du terminal à conteneur du port autonome de Douala International Terminal (DIT) filiale du français Bolloré, avait été précédé de rumeur prédisant la catastrophe pour cause d’absence de compétence endogène à même de prendre le relai de l’expatrié. Alors que la peur et le doute semblaient gagner du terrain, Gabriel Manimben est très vite monté au créneau pour démentir l’idée d’un scenario catastrophique, réaffirmer et apporter la preuve par son exemple et bien d’autres que l’expertise camerounaise était à la hauteur du défi du traitement rationnel des flux des marchandises sur la place portuaire de Douala à travers la régie du terminal à conteneur (RTC). Un an après Gabriel Manmbem a eu raison, le résultat est plus que satisfaisant, car malgré la Covid 19, la RTC affiche fière allure. Le capitaine Gabriel Manimben a eu raison ! Une performance qui se retrouve aussi dans son entreprise. En effet, l’Agence des prestations maritimes (APM) est aujourd’hui N0 1 en tonnage manipulé au conventionnel au port de Douala. L’expertise de Gabriel Manimben est d’ailleurs remarquée et reconnue au-delà de nos frontières. Il fait ses preuves sur la Côte-Ouest africaine et dans la zone Cemac. La preuve, sur la place portuaire de Douala, Gabriel Manimbem vient de signer un contrat de concession avec le gouvernement du Tchad portant sur « le financement, la construction et l’exploitation des ports secs du Tchad à Douala et Kribi ». Il n’y a aucun doute, ce fils de Nitoukou dans le département du Mbam et Inoubou, région du centre, voit toujours très grand. C’est ce rêve de grandeur pour son pays qui l’amène au port de Kribi (PAK), où il a contribué au démarrage des activités de ce port en y ouvrant le tout premier parc à bois et en consignant et manutentionnant le tout premier navire de bois qui a marqué le démarrage de ce port. C’est ainsi qu’il est la figure de proue de Kribi port Multioperator, un groupement d’entreprise nationale parti dès 2014 à l’assaut de la concession du terminal polyvalent du PAK en partenariat avec la multinationale Necotrans. Et malgré la défaillance de cette dernière, Nécotrans KPMO avec Gabriel Manimben va gérer à elle seule et avec de bons résultats, le terminal polyvalent du PAK, avant d’être préférée pour des raisons autres qu’économiques, à une entreprise étrangère philippine en occurrence. Dans sa tradition de pionnier, il est celui qui en premier va lancer un plan de formalisation des opérations au lieu-dit port Gabon, réservé aux marchandises par cabotage. L’objectif est de créer un guichet unique pour ces milliers de petits et moyens operateurs à travers le GIE-TA. Ce projet qui s’est un temps concrétiser avant de péricliter, pourrait encore bien être réhabilité par ce mordu du travail bien fait.
Depuis le 21 juin 2019 Gabriel Manimben a reçu la confiance de ses pairs pour un 2e mandat à la tête du Groupement professionnel des aconiers du Cameroun (Gpac), l’une des plus vieilles associations syndicales du secteur portuaire du Cameroun. C’est avec son entreprise Agence des prestations maritime (APM) que Gabriel Manimben se jette à l’eau. Il a en moins de deux décennies, classé APM en pole position sur la côte ouest africaine par une rapidité et une fiabilité dans le traitement des marchandises en conventionnelle. À seulement 54 ans, cet archi expert voudrait davantage faire profiter à son pays le Cameroun et à l’Afrique son génie. Il ambitionne de jouer un rôle prépondérant dans la concession du terminal minéralier de Kribi ainsi que la construction du chemin de fer Nord Congo / Kribi et le port Autonome de Limbe, projets pour lesquels il a déjà plusieurs partenaires.
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