By Elles sont réunies à Yaoundé et en direct de trois autres régions depuis le 19 septembre dernier. Leur traité de paix sera proclamé à l’issue des travaux le 21 septembre.
«Si tu veux la paix, ne parle pas avec tes amis. Parle avec tes ennemis». Et «si tu n’es pas à la table des négociations, tu es au menu». Cette position est défendue bec et ongles par les initiatrices des toutes premières négociations nationales des femmes pour la paix au Cameroun. En effet, ces femmes sont celles qui ont décidé de se prononcer pour des négociations de paix et pour un dialogue continu dans la médiation suisse de laquelle le gouvernement camerounais s’est officiellement retiré. Malgré la non disposition d’un mandat officiel pour procéder à des négociations, elles comptent saisir chaque occasion et créer des passerelles entre les parties prenantes, selon les mots de la Représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun, Nina Netzer.
Les travaux ouverts depuis le 19 septembre dernier, en présence du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoua, Représentante du Premier Ministre, chef du Gouvernement, se poursuivent jusqu’au 21 septembre 2022, et mettront en évidence des simulations de négociations réparties en trois parties. La première partie s’est déroulée le 19 septembre simultanément avec les bureaux de l’Est, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Le même scénario s’est produit le jour suivant, et les travaux s’achèvent par la présentation du tableau de la paix, le rapport de chaque équipe de négociations régionales et enfin la proclamation du Traité de paix des femmes du Cameroun. «Cette négociation n’est qu’une simulation car nous avons longtemps attendu qu’il y ait une fin positive aux conflits qui prévalent. Nous simulons donc afin de pouvoir servir d’exemple », confie Esther Oman de Reach Out Cameroun.
Les participantes forment la carte du Cameroun
Dialogue inclusif
La première convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun est une initiative d’un groupe de femmes issues des quatre coins du pays et assoiffées de paix. Ce sont, entre autres, des femmes militantes de la paix, des femmes et filles déplacées, des victimes, survivantes des violences liées à la guerre, des femmes cheffes traditionnelles et religieuses, des femmes sportives et soldats, des femmes entrepreneures, travailleuses domestiques, femmes ‘’bayam-sellam’’, femmes de la société civile, syndicats, partis politiques, etc.
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Ces femmes comptent soutenir le gouvernement et ses partenaires au Cameroun et à l’étranger dans tous les efforts de paix entrepris. Elles appellent par ailleurs les parties prenantes au conflit à mettre fin aux hostilités, à poursuivre un dialogue inclusif et continu sur des questions fondamentales autour des valeurs de paix, assurer l’implication permanente et égale des femmes médiatrices et négociatrices de paix, rendre les centres de DDR existants fonctionnels et réactifs aux conflits existants.
Francine Atangana
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